Ça y est ! Depuis le 1er septembre 2022, les deux-roues thermiques ne sont plus autorisés à stationner gratuitement dans Paris. Si cette mesure initialement annoncée pour janvier 2022 a été repoussée, elle est belle et bien effective désormais. Mais alors, quelles sont les alternatives existantes quand on doit quand même se déplacer dans Paris ?
La rentrée comporte son lot de réformes et de nouvelles mesures. Et parmi les grandes nouvelles en matière de mobilités, il y a l’annonce de la fin du stationnement gratuit à Paris pour les deux-roues thermiques (2RM). Un cheminement inéluctable pour Sébastien Marrec, chercheur en aménagement et urbanisme à la Ville de Paris qui souligne que « plusieurs grandes villes ont déjà rendu payant le stationnement des 2RM : Tokyo, Taipei, New-York, San Francisco, Londres… ». Mais alors, quelles sont les options qui s’offrent à nous pour être exonérés du stationnement payant ?
Opter pour un scooter ou une moto électrique
Si l’on est habitué à se déplacer en deux-roues thermique dans Paris, l’option la plus simple est de se tourner vers une alternative électrique. Les propriétaires de deux-roues motorisés dits « basse émission », comme les scooters et motos électriques, peuvent prétendre à l’offre « Véhicule basse émission » proposée par la Mairie de Paris. Elle permet de stationner gratuitement sur les emplacements payants.
Toutefois, il ne suffit pas d’avoir un scooter ou une moto électrique pour être exonéré de paiement. En effet, il faut auparavant avoir obtenu le « droit visiteur basse émission » qui s’obtient sur présentation du certificat d’immatriculation du véhicule. Il faut, ensuite, prendre un ticket quotidien virtuel sur une application dédiée afin de pouvoir stationner gratuitement toute la journée. La durée de stationnement autorisée varie de 1 à 6 jours selon que l’on soit visiteur, résident ou professionnel.
Troquer son deux-roues thermique contre un vélo électrique
Fer de lance de la Ville de Paris qui réitère son « plan vélo » pour les quatre années à venir, le vélo électrique est une alternative intéressante au deux-roues thermique. Pratique, il permet de se déplacer aisément dans Paris, ville qui accorde d’ailleurs de plus en plus de place aux cyclistes dans l’espace public. Grâce à l’assistance de la batterie, le vélo électrique permet de parcourir de longues distances sans avoir à fournir un effort démesuré mais tout permettant de pratiquer une activité physique.
Le vélo électrique semble être une alternative à prendre en compte notamment si nos déplacements se résument à Paris intra-muros.
Miser sur la trottinette électrique
Si on veut pouvoir se laisser la possibilité d’utiliser les transports en commun, alors la trottinette électrique est l’option la plus intéressante. Compacte et maniable, elle peut sans aucun problème être emportée dans un autre moyen de transport, comme le bus ou le métro. D’ailleurs, 43 à 50% des propriétaires d’engins de déplacement personnel motorisés (EDMP) pratiquent chaque mois l’intermodalité selon une étude réalisée par l’Obersvatoire Mobiprox.
La flexibilité qu’offre la trottinette électrique la rend idéale pour celles et ceux qui habitent en banlieue par exemple et doivent se rendre régulièrement dans le centre de Paris.
Quelles aides pour acquérir un véhicule électrique ?
Afin d’accompagner les Français dans leur transition vers les mobilités douces, l’Etat met en place différents dispositifs d’aide à l’achat de véhicules électriques.
- La prime à la conversion : elle s’adresse à toute personne possédant une voiture ou une camionnette ancienne et souhaitant s’en débarrasser pour acquérir un véhicule plus propre, qu’il soit neuf ou d’occasion. Avec cette prime, il est possible d’acquérir une voiture, un deux roues ou encore un vélo électrique. Son montant varie entre 1500 et 3000€ selon les conditions de revenus de chacun.
- Le bonus vélo : reconduit jusqu’au 31 décembre 2022, le bonus vélo est une aide de l’Etat au montant variable. Elle s’élève à 400€ pour l’achat d’un vélo neuf à assistance électrique (VAE) et peut grimper jusqu’à 2000€ pour un vélo cargo, un vélo allongé ou encore un vélo adapté à une situation de handicap.
- Les aides régionales et municipales : plusieurs villes et régions françaises accordent des aides pouvant aller jusqu’à 500€ pour l’achat d’un VAE. Dans la mesure où ces différentes aides sont cumulables, il convient de se renseigner des actions éventuellement mises en place sur son lieu de résidence.