Gagner du temps, agir pour l’environnement, bouger davantage… Les raisons qui poussent à avoir recours aux mobilités douces pour se rendre au travail sont multiples et incitent de plus en plus de Français à se tourner vers les trottinettes, vélos et scooters électriques. Nous sommes allés à la rencontre de celles et ceux qui ont déjà sauté le pas.
Dans les rues des villes françaises, les vélos, trottinettes et scooters électriques sont de plus en plus nombreux. Véritable tendance de fond, cet intérêt pour les mobilités douces témoigne d’une volonté de rendre plus durables et agréables nos déplacements, notamment ceux qui nous mènent de notre domicile jusqu’à notre lieu de travail. Et leur usages offrent des bienfaits multiples :
- Elles permettent de se déplacer tout en limitant son empreinte carbone ;
- Elles font gagner du temps puisque l’utilisateur n’est plus sujet aux aléas des transports communs ni aux embouteillages ;
- Elles offrent la possibilité de prendre l’air, voire même de pratiquer une activité physique dans le cas du vélo ;
- Elles permettent de faire des économies, en comparaison à l’usage d’une voiture individuelle.
Le « vélotaf », une tendance qui se confirme
Contraction des mots « vélo » et « taf » pour désigner le fait de se rendre au travail à vélo, le « vélo taf » semble être la tendance dominante en matière de mobilités douces pour se rendre au travail. Selon une étude menée dans le cadre de l’édition 2020 de l’Observatoire du cycle, 53% des Français envisageaient de se rendre au travail à vélo après le confinement. D’abord perçu comme un moyen efficace de respecter la distanciation sociale, la tendance se confirme. Et notamment grâce aux vélos électriques qui rendent la pratique accessible au plus grand nombre.
C’est lorsqu’elle a décroché un poste de commerciale à Paris il y a quelques années déjà, que Marianne s’est offert un vélo électrique. En effet, ce nouveau travail impliquait de se rendre de rendez-vous en rendez-vous tout au long de la journée. « Je perdais un temps fou dans les transports en commun », se rappelle-t-elle. Mais avec son tailleur et l’impossibilité de se doucher entre deux rendez-vous, utiliser sa bicyclette n’était pas envisageable. La solution du vélo électrique s’est alors rapidement imposée à elle. « C’est hyper pratique, je le gare où je veux et grâce à l’assistance, je fournis un effort assez modéré pour ne pas arriver en sueur ». Ses conseils à celles et ceux qui voudraient se lancer ? Bien s’équiper pour faire face à la pluie et au froid et investir dans un bon antivol.
La multimodalité pour atteindre le plus grand nombre
Quand on habite en zone périurbaine, le vélo même électrique n’est pas toujours une option envisageable. Celles et ceux qui souhaitent adopter un mode de transport plus vertueux sans pour autant se passer complètement des transports en commun se tournent également vers la trottinette électrique. Particulièrement agile, elle séduit de plus en plus. Selon une enquête menée par la Fédération des professionnels micro-mobilité, 908000 trottinettes électriques ont été vendues en 2021, soit 42% de plus que l’année précédente. Et le scooter électrique n’est pas en reste.
Parmi ses aficionados, on compte Frédéric, cadre proche de la retraite. Il habite une jolie maison avec jardin en Essonne et travaille dans l’ouest parisien. Avant les confinements successifs, il alternait entre les transports en commun et sa voiture pour se rendre tous les jours sur son lieu de travail. Mais cette parenthèse hors du temps qui l’a forcé à lever le pied lui a donné envie de gérer son planning différemment. Le télétravail s’est invité dans son quotidien et pour les jours où il doit se rendre au bureau, c’est en scooter électrique désormais. « J’ai facilement divisé mon temps de transports par deux », constate t’il. Si les embouteillages étaient un calvaire, il a aujourd’hui retrouvé le plaisir de rouler dans Paris !
Zoom sur le forfait mobilités durables
Mis en place par le décret du 9 mai 2020 dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités, le forfait mobilités durables a pour but de promouvoir les mobilités douces auprès des salariés français. En contrepartie d’une exonération de cotisations sociales à hauteur de 800€ maximum par an et par salarié, les entreprises sont incitées à contribuer au financement de moyens de transport durables pour assurer les trajets domicile-travail. Certains véhicules électriques sont concernés par le forfait mobilité durable :
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