Enjeu central en matière de transition écologique mais aussi de santé publique, d’inclusion et d’économie, la pratique du vélo occupe une place de choix dans les réflexions gouvernementales en matière de mobilité. Le premier plan vélo lancé en 2018 fut un tel succès qu’il est reconduit aujourd’hui, pour quatre années supplémentaires.
Inauguré en 2018 dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités, le plan national vélo et mobilités actives, dit « plan vélo », a alors comme ambition de promouvoir toutes les mobilités actives. L’accent est mis sur le vélo, accessible au plus grand nombre. L’objectif est de faire en sorte que les Français n’aient plus à avoir recours à la voiture individuelle pour les déplacements de proximité.
Quatre ans après le lancement d’un premier plan vélo, l’engouement est tel que le gouvernement décide de mettre en place un nouveau plan vélo afin d’inscrire pour de bon le vélo dans le quotidien des Français. Pour ce faire, le plan vélo et mobilités actives 2022-2027 est orienté autour de trois axes majeurs.
Préférer le vélo à la voiture pour les déplacements de proximité
Comme l’explique Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, « notre objectif est simple, faire du vélo un vrai moyen de transport ». Il ajoute : « Quatre ans après le lancement du premier plan, le vélo est devenu un outil précieux au service de la transition écologique. 250 millions d’euros pour l’année 2023 est un investissement fort de l’Etat. Ce plan témoigne de notre volonté d’accélérer la pratique des mobilités douces et permet aux collectivités de se doter d’infrastructures de qualité pour favoriser la pratique du vélo ». Et cette volonté d’inciter les Français à utiliser le vélo pour leurs déplacements quotidiens se traduit par la reconduction des dispositifs d’aides déjà mis en place :
- Le « forfait mobilité durable » entré en vigueur le 10 mai 2020, donne la possibilité à chacun d’acquérir un vélo grâce au soutien de son employeur. Auparavant fixé à 400€, le plafond d’exonération de ce dispositif a été relevé à 800€ en août dernier.
- Le fond « mobilités actives » vise, quant à lui, à permettre le développement d’infrastructures sécurisées permettant de donner toute sa place au cycliste dans l’espace public. Il est doté de 250 millions d’euros pour l’année 2023.
Donner une place centrale au vélo dans l’économie française
Afin de pouvoir répondre aux nouveaux besoins liés à une pratique grandissante du vélo, l’Etat souhaite accompagner la mise en place d’une filière industrielle française dédiée. Soutenir la recherche et l’innovation, mettre en place le label France vélo pour certifier d’un engagement social et environnemental fort, développer le vélotourisme sont autant d’actions mises en place pour accompagner l’écosystème du vélo en France dans son développement.
Rendre le vélo accessible à tous
Pour qu’avoir recours au vélo plutôt qu’à la voiture devienne un réflexe, il faut éduquer les enfants. Pour ce faire, le fait de savoir rouler à vélo est considéré comme un savoir fondamental à acquérir à l’école primaire. Une initiative dont l’objectif est de former 800.000 enfants chaque année. Le vélo occupe également une place centrale au cœur des politiques de santé publique, notamment auprès des personnes âgées pour qui il peut contribuer à un maintien en bonne santé. Le vélo pour tous, telle est la philosophie de ce second plan vélo.
Quelques chiffres :
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